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Brosses sanitaires
Photo : (cc-by-sa-2.0) par Frank C. Müller
Pour les maniaques du ménage, le temps passé à ranger est largement compensé par des prouesses intellectuelles.
Les individus attachés à l’ordre et à la propreté ont un QI plus développé que la moyenne

Quand une sociologue collabore avec un paléontologue, qu’est-ce qu’on obtient ? Une véritable bombe à fragmentation scientifique, qui pulvérise sur son passage toutes les idées reçues et fait exploser les barrières de la connaissance sous les décombres fumants desquels émergent de nouvelles vérités jusqu’à présent insoupçonnées. Ce violent phénomène a touché la semaine dernière la cinquante-troisième conférence annuelle de la Société Européenne d’Ontologie des Supports et des Surfaces, réunie à L’Université de Nice-Sophia Antipolis pour débattre de sujets passionnants et ô combien pointus tels que la théorie des super-cordes tendues ou les pavages du plan permettant d’optimiser l’usage de brosses, car c’est à cette conférence que l’importante découverte de Monique Bouvier, du CNRS, et Cecil « Sideshow » Styers, de la prestigieuse Pepperdine University (Californie) a remporté le prix, largement mérité, du meilleur article.

La somme fondamentale des deux chercheurs, qui publieront l’an prochain un livre qui détaillera plus avant leurs conclusions, et dont nous avons pu nous procurer les bonnes feuilles, mêle dans une érudition proprement étourdissante behaviorisme, psychologie scientifique, théorie darwinienne de l’évolution et archéologie.

...une maniaque du ménage...
Monique Bouvier, du CNRS, se décrivant elle-même comme « maniaque » du ménage, avait depuis quelques temps déjà observé un lien indéniable entre performances intellectuelles et souci de propreté. « Plusieurs études en double aveugle, menées un peu partout en France depuis 1998, ont montré de manière éblouissante la corrélation existant entre les mesures les plus courantes de l’intelligence et l’ordre régnant chez les sujets étudiés. » Afin d’étayer cet argument, Monique Bouvier, du CNRS, assistée d’un de ses thésards, Pierre-Jean Loup, a mis au point l’échelle de Bouvier-Loup qui permet de mesurer objectivement le soin qu’une personne apporte à la tenue de son logis.

« De nombreux critères entre en ligne de compte. On montre au sujet des photos de banques suisses ou de toilettes publiques et on note ses moindres réactions, par exemple un tressaillement à la vue d’une couche de poussière sous un meuble. Nous effectuons aussi des visites surprise (pour que la mesure ne soit pas faussée) chez les sujets, » nous explique Monique Bouvier, du CNRS. « C’est une échelle logarithmique, » ajoute Pierre-Jean Loup, « comme la fameuse échelle de Richter. Ainsi, si j’obtiens 4 sur l’échelle Bouvier-Loup, et vous 5, alors vous êtes deux fois plus propre que moi. »

L’équipe de Monique Bouvier, du CNRS, a ainsi à sa disposition deux mesures parfaitement scientifiques qui lui permettent d’arriver à la conclusion que 57% des individus ayant un QI supérieur à 100 dépassent également 5,3 sur l’échelle Bouvier-Loup, « échelon qui ne peut être atteint en se contentant de faire le ménage simplement le week-end et la vaisselle quand l’évier est plein, » nous précise-t-on. Mieux : plus d’un tiers des individus atteignant 6,8 (seulement 1,3% de la population) ont également un QI de 140 points ou plus.

...homo ordenicus ?...
La raison de cette irréfutable corrélation reste encore mystérieuse, jusqu’à la collaboration avec le paléontologue californien. « J’avais publié une étude sur le façonnage des outils avant l’âge de fer, et le chapitre sur les appareils ménagers m’a fait beaucoup réfléchir au lien existant entre le développement de l’homo sapiens, de plus en plus « savant », et les progrès fulgurants de l’hygiène domestique qui rendent ce développement possible » nous confie Cecil Styers. Le rapprochement entre les deux scientifiques est inéluctable, et permet à l’un et à l’autre de brosser un portrait de l’homo ordonicus sur plusieurs milliers d’année.

« Grâce à Darwin, on comprend mieux pourquoi certaines tribus sont plus aptes à croître et à s’étendre, alors que d’autres s’éteignent. Une raison simple est que livré à tous les dangers, l’homme préhistorique qui a le plus de chance de survivre est celui qui a compris qu’il lui fallait ranger ses armes de manière précise afin de trouver, qui la lance, qui le gourdin qui lui permettra d’affronter efficacement l’ennemi ou de rentrer de la chasse avec du gibier. » Cecil Styers poursuit : « arrivés à la fin du XIXème siècle et à la révolution industrielle, on constate un paradoxe : c’est l’individu le plus productif qui est le mieux adapté à la société ; or, le souci constant de la propreté et de l’ordre devient un handicap face à l’attitude de « vite fait, bien fait » qui caractérise les individus en dessous du seuil de 3,6 sur l’échelle Bouvier-Loup. Ce sont donc, parmi les plus propres, les plus intelligents qui ont pu surmonter cet obstacle, et le souci de productivité s’étant amplifié depuis, on arrive alors aux résultats qui sont les nôtres. »


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Archibald Cavalho
Titulaire de deux doctorats, dont un


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