logo   titre.gif (5875 octets)
 
Quick search:

-> Go

Order a result
Our policy
Our Goals

Why do you need us?

Disclaimer
Mailing-list

Biosoluce - Best of the best, clique vite !
 

cliquez pour agrandir
L’Arche de Noé, par le peintre américain Edward Hicks (1780-1849)
Photo : (domaine public)
Une gigantesque affaire d’empoisonnement
L’industrie réduit intentionnellement l’espérance de vie des consommateurs afin de se conformer à la Bible.

En analysant les réclames qui sont diffusées quotidiennement à la télévision, les diététiciens indépendants déplorent souvent du fait qu’aucun produit alimentaire présenté, à l’exception notable des aliments pour animaux domestiques, ne soit sain : produits hyper-caloriques, déséquilibrés, trop sucrés, trop salés, biscuits apéritifs plus appêtants que rassasiants, boissons plus assoiffantes que désaltérantes, eaux minérales parfumées et sucrées, etc.
Tout ces produits sont unanimement condamnés par les spécialistes en nutrition car leur consommation régulière ne peut aboutir qu’à une augmentation générale de problèmes de santé divers : surpoids, hypertension, hypercholestérolémie acquise, diabète acquis, toutes sortes d’affections qui à leur tour posent des problèmes cardio-vasculaires et réduisent l’espérance de vie des individus. On peut à ce sujet se référer à l’étude d’un laboratoire de l’Université de Toronto qui établit, en se fiant à un échantillon de 300 000 personnes, excusez du peu, que les diabétiques de type 2 ont quinze ans d’espérance de vie de moins que les autres (Relation between age and cardiovascular disease in men and women with diabetes compared with non-diabetic people: a population-based retrospective cohort study, juillet 2006, The Lancet). Des corrélations similaires ont été notamment observées pour l’obésité (dix ans d’espérance de vie en moins).
Mais ce n’est pas tout ! Une alimentation malsaine pourrait bien provoquer l’apparition de cancers. Le rapport n’est pas établi sur une base théorique satisfaisante (d’autant qu’il existe un grand nombre de cancers de nature très différente) mais on sait que les chances de développer un cancer avant 65 ans sont deux fois plus importantes dans le Pas-de-Calais qu’en région Midi-Pyrénées. Or le Pas-de-Calais est la région la moins gastronomique de France et celle où l’on consomme le plus de produits industriels et de sucreries : les deux spécialités gastronomiques du Nord sont les bêtises de Cambrai et le Zizi Coincoin, une boisson alcoolisée à base de Cointreau et de citron. Inversement, la région Midi-Pyrénées est un des piliers de la gastronomie française avec ses vins tanniques (Madiran), sa garbure, son cassoulet, ses fromages de brebis et ses magrets de canard.
Un vendeur de la librairie Privat de Tarbes que nous avons joint au téléphone nous le confirme : « Il existe des centaines de livres traitant de la gastronomie en région Midi-Pyrénées, des centaines. Mais je n’en ai jamais vu un seul sur la cuisine du Nord-Pas-de-Calais ».
Inutile de mentionner plus de preuves : mal manger fait vivre moins longtemps.

...à qui profite le crime ?...
Mais quelle est la raison profonde de l’action proprement criminelle qu’effectue l’industrie agro-alimentaire ? À long terme, en leur fournissant une alimentation qui dégrade l’espérance de vie, ces industriels perdent leurs consommateurs. On pense pouvoir en accuser l’appât du gain des industriels (les produits fortement salés ou fortement sucrés poussent souvent à la surconsommation), mais les choses sont-elles si claires ? C’est peut-être un théologien qui a trouvé la réponse à toutes les questions que pose le lent glissement de l’humanité vers une alimentation toujours plus néfaste à sa propre santé.

Le « dottore » Ettore Ferghini, chercheur à l’Université de Latran, a mis à jour quelques faits troublants, à commencer par le rapport qui existe entre diététique et catholicisme romain. En effet, plus une région est marquée par le protestantisme ou l’anglicanisme et plus on s’y nourrit mal. Toute personne qui a visité la Scandinavie, le nord de l’Allemagne, les États-Unis ou la Grande-Bretagne peut en témoigner. Le récit Le dîner de Babette par Karen Blixen, démontre de manière définitive le fossé culturel qui sépare les visions de l’alimentation que véhiculent les deux christianismes, le catholique et le réformé.
Inversement, les régions méditerranéennes, qui sont réputées pour leur gastronomie, sont fortement marquées par la religion catholique.
On sait que le plaisir de la bonne chère est souvent présenté comme un péché dans le monde protestant (malgré l’abandon du pêché "capital" de gourmandise, qui est une exclusivité du dogme catholique), et l’on sait aussi que des traditions culinaires assez riches comme l’a été la cuisine britannique ont été laminées par le passage à la religion réformée. Par contamination, quelques régions majoritairement catholiques souffrent du même problème, comme l’Irlande. Mais si le plaisir de la nourriture est mal vu de l’église réformée luthérienne qui considère l’alimentation comme une activité exclusivement utilitaire, comment expliquer que les pays influencés par cette religion soient ceux où les aliments sont le plus axés sur le plaisir gustatif immédiat, simple, et pour tout dire un rien grossier : gâteaux, charcuterie,...? En matière de civilisation, il faut dépasser les clichés.

Non seulement les pays de tradition protestante ont une mauvaise tradition culinaire, mais ils l’exportent, ou plutôt, ils l’imposent au reste du monde. Les géants de l’agro-alimentaire mondial, pour la plupart, sont issus de pays marqués par les réformes luthériennes : États-Unis (Coca-Cola, Pepsi Co., McDonald’s, Kraft Foods, Procter & Gamble, Mars), Hollande et Grande-Bretagne (Unilever), Scandinavie (Arla Foods) ou Suisse (Nestlé). Ce n’est sans doute pas un hasard si la seule grosse société agro-alimentaire américaine à s’intéresser aux fruits et aux légumes, la United Fruit Company, a plus fait parler d’elle dans le domaine politique (elle servait à asseoir la domination des états unis sur l’amérique du sud) que dans le domaine de l’alimentation.

« J’ai interrogé le dogme en faisant abstraction des mentions faites à la nourriture... » explique Ferghini, pour qui « ...ce qui distingue le catholicisme romain des églises réformées, c’est le relatif abandon de l’ancien testament ». En effet, après la crise provoquée par le Luthérianisme, qui prônait une religiosité rationalisée et actualisée, mais aussi, paradoxalement plus littérale dans l’interprétation des textes canons, l’église catholique a cherché à se démarquer, en proposant une foi plus métaphysique et plus détachée des textes, d’autant que ceux-ci étaient lus en latin à des personnes qui ne comprenaient que très mal cette langue. À partir de cette époque, l’ancien testament a été écarté par le dogme catholique au profit des évangiles et surtout, de l’exégèse des quinze siècles suivants. Des épisodes comme la Genèse ou l’Exode ont été rangés au chapitre des curiosités, de l’histoire du judaïsme, ou ont été considérés comme des récits à lire de manière symbolique. Les protestants ont suivi un chemin inverse : la liturgie en langue vernaculaire et la large diffusion imprimée de la Bible ont redonné une extrême importance au corpus biblique, et ce d’autant plus que l’exégèse papale et le martyrologe ont été totalement abandonnés.
Tout ceci a concouru à redonner de l’importance à des récits bibliques tels que l’histoire de Noé.

...Date limite...
Or l’histoire de Noé est sans doute la clef de tous nos problèmes alimentaires. Cette légende ne se contente pas de frapper les esprits par son caractère merveilleux, elle représente aussi une rupture dans le traitement que Dieu applique à ses créatures au fil du récit biblique. En effet, jusqu’à ce qu’il décide de provoquer le déluge, dieu n’avait pas décidé les modalités précises de la vie humaine, et, notamment, n’en avait pas fixé la durée. Voyant l’humanité se répandre rapidement sur la face de la terre (les patriarches tels que Mathusalem ont eu des enfants jusqu’à l’âge de 900 ans), et voyant de quelle méchanceté cela s’accompagne, Dieu décide de ramener sa création - hommes et bêtes - à zéro en la noyant. Il ne sauve alors qu’un couple de chaque espèce et la famille de Noé. Mais avant cela, il déclare :

« Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans » — Genèse 6.3

Bien que le texte puisse prêter à confusion, cette phrase est généralement interprétée comme l’invention, la définition d’une espérance de vie maximale pour l’homme et non comme l’affirmation que chaque biographie humaine durera 120 ans.
Cet ordre de grandeur a longtemps semblé très crédible et il est d’ailleurs régulièrement repris par des scientifiques (qui ignorent souvent l’origine religieuse du chiffre), qui font la joie des tenants d’une lecture littérale de la Bible, lesquels ne peuvent s’empêcher de clamer à leur tour que la Bible est validée par la science...

Mais voilà : dans la pratique, du fait des amélioration de la qualité de vie et du progrès médical, l’espérance de vie humaine augmente constamment et des records de longévité sont battus régulièrement, provoquant l’angoisse de ceux que considèrent que tout ce qui est écrit dans la Bible est vrai et ne doit pas être mis à mal par l’expérience : et si la science allait trop vite et que la limite de 120 ans venait à être dépassée ? On pourra remarquer que cela s’est déjà produit (l’arlésienne Jeanne Calment est décédée à l’âge de 122 ans), mais pas aux États-Unis, où l’on met ce chiffre en doute et où l’on considère que la doyenne de l’humanité fut en faite Sarah Knauss, décédée quelques semaines avant d’atteindre l’âge de 120 ans.

Bref, de là à imaginer que les géants mondiaux de l’industrie alimentaire, presque tous issus de pays anglo-saxons protestants, cherchent à réduire intentionnellement l’espérance de vie humaine afin que celle-ci colle au récit de la Genèse, il n’y a qu’un pas qu’Ettore Ferghini franchit sans complexes, rappelant au passage que cette théorie « ne contredit en aucune façon la théorie classique d’une augmentation générale du poids des humains afin de les préparer à servir de nourriture à des extra-terrestres ».



imprimez cette pageImpression de cet article
 

Mike Ehmet Farfour
Historien des religions


Publicité

 

Twitter Facebook

 
 
Toutes nos rubriques : Accueil Actualité Anthropologie Apiculture Automédication Biologie Développement durable Diététique Droit Économie Épidémiologie Épistémologie Ethologie Gender studies Génétique Hypocondrie Neurologie Parasitologie Pédagogie Philologie Philosophie Physique Santé Sciences de l’éducation Sport Théologie Théorie du complot Ufologie Zoologie Liens externes
 
Who we are | Press | How we work | How you can help | My Account |